Née en 1985 à Bogota, Colombie. Vit et travaille entre Paris, Bogota et Beyrouth.

 

Après des études d’art et de lettres à l’université de Los Andes à Bogota, Camila Salame complète sa formation avec un master d’arts plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Issue d’une famille d’immigrés libanais arrivés en Colombie au début du XXème siècle, elle s’intéresse au passé et à l’histoire des migrations, notamment celles issues de la diaspora libanaise. 

Depuis le premier mars 2020, elle développe le projet intitulé Parle, Mnémosyne qui s’interroge sur sa langue maternelle comme reflet d’une mémoire mouvante et des échanges culturels entre le Moyen Orient et l’Amérique Latine. Son travail sur le territoire se pose à travers l’exploration de matériaux symboliques tels que la terre, les pétales de fleurs, les plumes, le bois ou les branches ; des matériaux vernaculaires qu’elle décline dans des espaces qui font souvent référence à la maison comme espace de protection et de reconstruction.  Dans son œuvre Désorientés, présentée au salon de Montrouge en 2019, elle se réfère à l’ibis chauve, un oiseau migrateur légendaire disparu en vie sauvage lors de la destruction de la Cité Antique de Palmyre. L’oiseaux devient un signe de perte du patrimoine naturel et culturel, mais aussi de possible renaissance et d’adaptation des espèces à un environnement hostile dans le but de se préserver.