L’ÉC(H)O DES LETTRES
MARION ARTENSE GÉLY
AURÉLIE MASSA
Née en 1995 en France. Vit et travaille à Paris.
Diplômée d’un DNSEP à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (ENSAPC) en 2020. Afin de continuer à nourrir ses recherches, elle suit actuellement un double cursus à la Sorbonne en Histoire de l’Art, parcours Archéologie. Marion s’intéresse aux rituels ancestraux, à travers leurs traces et leurs lieux, en collaborant avec différents artistes, chercheurs et scientifiques. Son travail s’articule entre peinture, photographie et installation.
Lors de ses errances sur les sommets des montagnes hawaïennes, le long des routes qui mènent aux pierres de Carnac, Marion collecte des images de lieux sacrés. Pas après pas, elle active son corps pour prélever les fragments de ce qui témoigne du cheminement effectué pour arriver à ces lieux. On trouvera les vestiges d’un temple ou la trace d’un rituel au bord de la mer, mais aussi la fumée qui émane d’un sol trop chaud et d’un environnent glacé. Ce qui résonne en soi, résonne dans l’image.
C’est avec un regard d’humilité́ sur le monde végétal, minéral, sensible, qu’elle vient mettre en scène les objets qui l’intéresse. L’humain semble avoir déserté́ les espaces qu’elle photographie, et la temporalité́ des images est incertaine. C’est un monde où les éléments liés à la terre et au ciel sont sublimés et occupent une place différente, existants peut-être hors du temps de l’anthropocène.
Aurélie Massa est née en 1996 à La-Teste-de-Buch. Elle vit et travaille à Romainville.
Diplômée des Beaux-arts de Lyon en 2018, elle effectue une année de recherche et multiplie les résidences d’écriture dans le cadre de son Post-diplôme. Elle intègre ensuite le master Recherche et Création littéraire de l’université de Cergy-Pontoise ainsi qu’un atelier au sein du complexe Poush Manifesto à Clichy. Autrice, performeuse, chercheuse et créatrice audio-visuel, elle développe une pratique d’édition et d’écriture autour du récit fictionnel au sein des pratiques d’exposition, et sur la langue comme outil de résistance. Parmi les auteur·ices qui l’accompagnent dans ses recherches on trouve notamment Monique Wittig, Annie Ernaux, Goliarda Sapienza, Edith Azan et Maggie Nelson.
Sa pratique du texte est plurielle. Elle emprunte aux formes poétiques, aux nouvelles ou scénarios qu’elle rejoue par la performance. Ses récits sont habités par des communautés de femmes et des corps divers : le sien, celui des autres, mais aussi le corps social, politique ou végétal desquels elle explore la porosité. C’est dans ces espaces de l’entre-deux, celui de l’individualité et de la communauté, ceux des différentes catégories du vivant qu’elle travaille à une écriture du mouvement, de l’observation, de la restitution pour construire ou déconstruire les identités.